Aaron Copland dirige Aaron Copland

Osvaldo - 5 sept. 2010 à 13:14
 Osvaldo - 5 sept. 2010 à 13:14
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Copland le magicien avec un aura sans pareille ! : C’est un très beau programme éducatif et très culturel qui montre la merveilleuse musique d’Aaron Copland (1900-1990). Elle puise son énergie et ses couleurs dans les villes et les campagnes américaines. Elle représente l’un des actes fondateurs d’une musique nationale propre aux USA. Copland naît à Brooklyn, New York, le 14 novembre 1900 au sein d’une famille modeste juive immigrée, à l’ouest de Long Island. Comme George Gershwin, son aîné de deux ans, il est issu d’une famille de juifs émigrés russes. Son père est devenu le président de la plus ancienne synagogue de Brooklyn. Pianiste de formation, le jeune Copland admire les œuvres d’Ives, mais aussi de Debussy et de Fauré. Il étudie le piano dès son plus jeune âge, avec Victor Wittgenstein et Clarence Adler. De 1921 à 1924, il suit l'enseignement de Ricardo Viñes. Cet attrait pour la culture française le mène à Paris en 1921, au Conservatoire américain de Fontainebleu en région parisienne (France). C'est là qu'il rencontre Nadia Boulanger : « je compris immédiatement que j'avais trouvé mon maître » écrira-t-il. C'est auprès d'elle qu'il se forme à la composition comme pratiquement tous les compositeurs américains de sa génération et des suivantes. De retour aux USA en 1924, Aaron Copland donne les créations de ses premières œuvres : Symphonie pour orgue et orchestre(1925), par Walter Damrosch et Nadia Boulanger ; Music for the Theater (1925) et Concerto pour piano et orchestre (1927), par Serge Koussevitzky et l’Orchestre Symphonique de Boston. Ce concerto fait scandale du fait de l'insertion d'éléments issus du jazz. Copland restera lié toute sa vie à l’Orchestre Symphonique de Boston ainsi qu'aux activités de la Fondation Koussevitzky. Il côtoie les artistes les plus en vue, de Stravinsky à Satie, en passant par Roussel, Prokofiev, Milhaud, Braque et Picasso. A Londres, Berlin, Vienne, notamment, il découvre les musiques de Bartok, Webern et Hindemith. Après trois ans d’études en Europe, il retourne à New York. A la tête du Philharmonique de New York, Walter Damrosch dirige la création de sa Symphonie pour orgue et orchestre. Copland n’a que 24 ans ! En 1925, Serge Koussevitzky, alors directeur musical de l’Orchestre symphonique de Boston, crée Music for the Theater, un mélange détonant des sonorités « collectées » en Europe. En 1927, son Concerto pour piano, avec ses rythmes jazzés, fait scandale, mais lui assure une belle notoriété. Sa musique fait la part belle au jazz, au folklore américain, urbain et rural, mais aussi au néoclassicisme. Elle s’identifie à une Amérique conquérante, industrielle et moderne : les phrases musicales sont lyriques, opulentes. Ce sont des successions de mélodies de cow-boys, ou de pièces d’inspiration patriotique comme A Canticle of Freedom, ou la Fanfare for the Common Man. La Fanfare for a Common Man (Fanfare pour l’homme de la rue) est une commande du chef américain Eugene Goossens (1893-1962), directeur de l’Orchestre symphonique de Cincinnati. Au cours de l’année 1942, ce musicien avait eu l’idée de passer commande à 18 compositeurs afin de disposer de pièces courtes à caractère patriotique. Le premier concert de la saison 1942 fut dédié « aux soldats, aviateurs et marins ». Intitulée dans un premier temps Fanfare pour une cérémonie solennelle, la partition connut d’autres titres. Il fonde en 1928  les Copland-Sessions Concerts à New York. Il s'agit de séries de concerts destinés à promouvoir la jeune musique américaine. Ces sessions perdureront jusqu'en 1931. De 1932 à 1933 il dirige le Festival américain de musique contemporaine de Yaddo, à New York, tout en continuant une carrière de pianiste, chef d'orchestre et pédagogue. C'est là qu'il connaît ses premiers grands succès en tant que compositeur. Il aimait dire que sa musique était destinée avant tout à des mélomanes. Aaron Copland était l'un des amis de Leonard Bernstein, compositeur et chef d’orchestre. En 1938, il accepte d’écrire pour la troupe de Lincoln Kirstein, Ballet Caravan, un ballet retraçant la vie de Billy the Kid, le bandit américain. C’est le premier western exprimé en langage musical. Véritable spectacle cinématographique par son impétuosité et sa vivacité, il raconte la légende d'un innocent garçon qui tourne en hors-la-loi sous la violence des mœurs de la vie de pionnier américain. Il cite toujours partiellement des chants de cowboys authentiques, comme The Old Chisholm Trail, The Dying Cowboy ou Old Paint. L’équilibre entre le comique et le pathétique, le mélodrame et la tragédie y est remarquable. La Suite qui couvre les deux tiers du ballet crée une intensité qui dépasse de loin les exigences de la chorégraphie quant au pittoresque. Ce que jai aimé : Tout m'a plu la musique de ce  compositeur américain d'excellence Aaron Copland qui avec l'influence de notre  compositrice française Nadia Boulanger qui a introduit la musique de Jazz à la musique classique avec Copland. Le parcours brillant d'Aaron Copland dans sa musique au lyrisme vigoureux, une harmonie austère colore une inspiration mélodique très sublime et personnelle (avec des mouvements ascendants de quarte, de septième ou de neuvième) où l’on retrouve des réminiscences du jazz américain. Ce que je n'ai pas aimé : Tout m'a plu, il n'y a rien à dire c'est sublime !