Le mensonge : qu'a pensé Christian Iacono de la série avec Daniel Auteuil ?

La Rédaction - 5 oct. 2020 à 23:01
 jean Bastien - 30 oct. 2020 à 22:34
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jean Bastien
30 oct. 2020 à 22:34
Excellent et très vrai. Un grand merci pour cette réalisation et à la production de l’avoir permis, mais également à Daniel AUTEUIL pour avoir prêté sa notoriété à ce rôle dans lequel il est admirable. Les acteurs sont parfaits. Une dérive française Dans les années 90 et jusqu’à l’affaire Outreau, il y eut énormément d’accusations mensongères (en milliers) de ce type. Beaucoup qui en furent victimes, ont été condamnés. Le quartier d’isolement Le film, montre l’ami Bernard qui proclame son innocence. Tous les deux sont à l’isolement et sortent en promenade, dans une petite cour isolée des autres détenus. Le personnage principal, du fait de son statut de maire, Bernard par le fait d’une affaire de mœurs. Très souvent lorsqu’un nouvel arrivant est incarcéré pour ce type d’affaire, les autres détenus l’apprenant, il se fait agresser, frapper, voir lyncher en cour de promenade. C’est ainsi qu’il se retrouve ensuite placé en quartier d’isolement. C’est en un couloir de la maison d’arrêt qui fait office. Parmi ces détenus, un pourcentage important et majoritaire d’innocent à cette époque où se type d’accusations profusaient à plein régime. L’impacte médiatique A la fin du film, lors de la révision (extrêmement rare et impossible à obtenir pour un condamné ordinaire socialement, même détenteur de preuves incontestables de son innocence – Seule une médiatisation importante peut le permettre), lorsque l’accusateur devenu adulte, évoque le cheminement qui l’amena à tenir ces mensonges et à s’y conforter, il relate parmi les causes le fait que l’on ne parlait que de pédophilie à l’époque. Effectivement, jusqu’à l’affaire d’Outreau, il ne passait pas un jour ou presque sans qu’il n’y ait sur une des chaines télévisée soit une émission sur le sujet ou un téléfilm dans lequel l’accusé était toujours coupable et même lorsqu’il niait. Tous les six mois environ, une grosse affaire survenait comme par exemple l’affaire Dutroux en Belgique, celle de la petite Céline, les disparues de L’Yonne... Chacune des fois, ça remettait un coup de manivelle. Partout, télévision, radio, ne parlaient plus que du sujet. Non, uniquement sur l’affaire en question mais sur la question de la pédophilie en général qui sévissait avec de plus en plus d’ampleur. Quotidiennement lors des émissions étaient organisés des débats. Avant l’affaire d’Outreau, on en était arrivé à un point, qu’il était affirmé qu’un homme sur sept était un pédophile, qu’il y en avait un dans chaque famille, dans chaque immeuble, appelant chacun à la suspicion et à la délation. Ceci à des heures de grande écoute. On appelait le téléspectateur, l’auditeur, à la plus grande vigilance afin de les traquer et de les confondre en justice. Il n’était absolument jamais évoqué la possibilité de mensonges. Au contraire, ils s’appliquaient (les nombreux téléfilms) à démontrer que c’était toujours vrai, que la parole d’un enfant, ou adolescent, était toujours véridique, ainsi que l’affirmait des représentants de certaines associations sur les plateaux télé ; que l’accusé qui niait, même farouchement, même en ayant l’air sincère, mentait. L’état canadien Face à l’ampleur du phénomène, et s’étant rendu-compte qu’un certain nombre de ces accusations étaient mensongères, l’état canadien mit en place des mesures afin de discerner les accusations véridiques et les mensongères, comme l’enregistrement dès la première audition des déclarations de l’accusation, car ils s’étaient aperçus que le récit de l’enfant dans les cas d’accusations mensongères, se construisaient au fur et à mesure des questions suggestives des auditions qui se succèdent. Les travaux furent confiés au professeur Hubert Van Gijseghem psychologue, expert psycholégal, professeur titulaire retraité, École de psycho-éducation, Université de Montréal, auteur d’un livre et de plusieurs articles : L'enfant mis à nu. L'allégation d'abus sexuel: La recherche de la vérité. Montréal: Les Éditions du Médidien, 1992, Collection: PSYCHOLOGIE ; L'impact sur l'enfant d'une fausse allégation d'abus sexuel dans le contexte de divorce: réflexions cliniques.” in revue Prisme, vol. 3, no 1, automne 1992, pp. 115-122… ; On peut également citer : Mireille Cyr, Ph.D, département de psychologie, Université de Montréal et Guy Bruneau, École nationale de police du Québec, “Les fausses allégations d'agression sexuelle chez les enfants.” Gouvernement du Québec, 2012. Réalisation de la trousse média sur les agressions sexuelles. Michel St-Yves, “Les fausses allégations d’agression sexuelle chez l’adulte.” In L'agression sexuelle : coopérer au-delà des frontières Luc Morin, “Les profils en matière d'allégations d'abus sexuels: une invitation à la prudence.” Université de Sherbrooke, 1993 Yves-Hiram HAESEVOETS, “Les allégations d'abus sexuel chez l'enfant: entre le doute et la conviction absolue...?” Groupe d'études sur les sexismes, “Les fausses accusations d'abus sexuel.” 2 juillet 2012. Dianne Casoni, “Les trois étapes de l’évaluation des allégations d’agression sexuelle.” In Psychologie Québec, septembre 2001, pp. 23-25. Ordre des psychologues du Québec. Christine Ollivier-Gaillard, MCF-émérite de l’Université de Paris X Nanterre, Psychologue Clinicienne, Experte auprès des Tribunaux de Paris et de Lausanne, formatrice à L’ENM (Ecole Nationale de la Magistrature) : Entre mensonge et vérité, fantasme et sens, quel statut donner à la parole de l'enfant ? Quand la parole de l'adulte contamine la parole de l'enfant. Les mesures prises par l’état canadien afin de déceler les accusations mensongères des véridiques aboutirent au résultat que 63% d’entres elles étaient mensongères. C’est à peu près le ratio auquel j’étais arrivé, des détenus se trouvant en quartier d’isolement où je me trouvais et où la plupart étaient incarcérés sous ce type de chef d’accusation. En détention, au sein d’un même couloir, on sait qui est qui, qui est là pourquoi. Il n’y a pas de tricherie possible. Contrairement à ce qu’on entend dire habituellement, les détenus ne racontent pas qu’ils sont innocents quant-ils ne le sont pas. Il n’y a aucune valorisation à cela au sein de la détention. Si certains arrangent quelque peu la raison qui les y a menée, c’est dans un but de se valoriser un peu plus, mais jamais en disant qu’il est innocent s’il ne l’est pas. Par exemple un agresseur voleur d’une dame âgée, pourra se faire passer pour braqueur. Aussi, d’un détenu incarcéré pour ce type de fait, les autres se fichent royalement qu’il se dise innocent. Dès l’instant qu’il est incarcéré sous ce type de motif, qu’il soit innocent ou non, qu’il se dise innocent ou non, pour eux, il est un pointeur et à la première occasion, ils lui tomberont dessus, le frapperont, lui cracherons dessus, l’insulteront, suite à quoi il sera ensuite placé en quartier d’isolement par mesure de protection. S’ils ont un doute à son arrivé, sur la raison de son incarcération, soupçonnant qu’il soit là pour une affaire de mœurs, viol, attouchement sexuel, d’autant plus envers mineur, qu’il soit innocent ou coupable, ils lui demandent alors à voir son mandat de dépôt. Pointeur est le terme employé en prison, par lequel sont nommés ceux qui se trouvent incarcérés sous ce type de motif. Parfois aussi, un violeur réel et incarcéré pour cette raison, s’il fait parti d’un certain milieu d’un style de la cité, n’a jamais aucun souci avec les autres pour cela. Et lui-même, pourtant un violeur, traitera et insultera de pointeur des personnes qui parfois elles, sont innocentes. Sur ce microcosme que représente le couloir du quartier d’isolement, le quotta d’innocent que j’avais relevé dans ces années 1990, pour cette catégorie qui représentait l’essentiel des détenus s’y trouvant, était de sept pour dix. C’est très proche du pourcentage énoncé par le gouvernement canadien. Je connaissais bien tous ceux qui s’y trouvaient. La différence vient d’une conjonction des médias et du système judiciaire français, bien plus actifs et pressés qu’au Canada, sur le sujet. Les médias laissaient largement entendre un appel à la traque et à la délation, en n’hésitant pas à évoquer des chiffres de plus en plus énormes ; le système éducatif et social s’empressait de judiciarisé ; le système judiciaire s’empressait en mettant tous les efforts pour culpabiliser, en n’hésitant pas, bien au contraire à en rajouter, dès fois qu’ils passent à côté de quelque chose, mais surtout démontrant leur dévotion légitime à la cause, avec pour finalité la condamnation. L’impacte de l’affaire très médiatisée d’Outreau Après l’affaire d’Outreau, le nombre d’accusations d’abus sexuel et de viol de mineur, a considérablement chuté. A l’association du NMCP, alors dotée d’une cellule de lutte contre les accusations mensongères d’abus sexuel et de viol, le président relate qu’avant l’affaire d’Outreau il recevait quotidiennement, en moyenne, trois signalements d’accusations mensongères. Après, il n’en recevait plus que trois par semaine. Après Outreau, l’insistance sur le sujet s’arrêta net, comme si ce type de fait n’existait plus, soudainement, ou n’avait jamais existé. Quelques jours seulement avant que ne se révèle la réalité sur cette affaire, le docteur Coutanceau, psychiatre et expert auprès des tribunaux sur la question des abus sexuel sur l’enfant, invité au 20 h, répondait à la journaliste, que l’enfant ne peut avoir menti lorsqu’il porte ce type d’accusation, que sa parole est toujours véridique. Aussitôt après la révélation d’accusations mensongères en plein tribunal, par l’accusatrice Myriam Badaoui, à nouveau interrogée sur un plateau télé, il répond tout l’inverse de ses affirmations précédentes, à quelques jours d’intervalles. Cette fois, il déclare qu’il arrive que l’enfant mente. Revirement à 360°, par laquelle, il ajoute que pour cette raison, ils sont toujours d’une grande prudence, ce qui est entièrement faux au sein de la justice française avant la révélation de cette affaire très médiatisée par le fait que cette fois c’était tout un réseau pédophile qui était démantelé et serait jugé, dont des notables, des femmes... Le président de l’association du NMCP, ajoutait qu’il leur était signalé désormais, depuis les révélations dans l’affaire d’Outreau, un autre type d’accusations mensongères, celles de violences conjugales, dans la même proportion que l’étaient celles d’abus sexuel. Depuis l’affaire Outreau, les médias battaient le plein sur les violences conjugales à la place des abus sexuels sur mineur. Le phénomène s’apparente à la chasse aux sorcières qui sévit à l’époque féodale, qui vit des villages entiers vidée de toutes leurs femmes, souvent même accusées de sorcellerie par les femmes elles-mêmes. (Source : tout simplement les archives détaillées relatives aux communes) Les accusations mensongères sont utilisées comme arme, en se servant des cas d’odieux crimes que sont les viols, subis par certaines ou certains, réellement victimes, en s’appuyant sur le système judiciaire, pour nuire à des innocents. Le rôle de la justice en France Dans ce type d’affaire, les acteurs judiciaires qui interviennent sont très nombreux (Services-sociaux, Juge pour enfant, procureur, juge d’instruction, police, Experts psychiatres, enquêteur de moralité etc. Tous tombent dans le panneau. Aucun, ne remet et n’oserait, ce n’est même pas la peine d’y penser, remettre en cause la procédure déjà en cours, avant qu’il n’intervienne. Dans ces affaires d’accusations mensongères, malgré qu’il ne puisse y avoir quoique se soit de concret ni aucune preuve pour les corroborer, l’accusé n’est dans les faits, en aucun cas présumé innocent comme le stipule pourtant la loi. Il est d’emblé, avant même d’avoir été vu, présumé coupable et l’accusatrice ou accusateur considéré comme victime. C’est d’ailleurs ainsi qu’il la nomme dès le départ. Considéré comme victime, l’enfant en général manipulé, se trouve super protégé et l’on ne vient jamais le mettre en situation de contradiction, bien au contraire. Par des questions suggestives, l’enfant n’étant pas idiot, répond dans le sens attendu et les accusations se construisent ainsi au fur et à mesure de ses réponses. L’accusé lui, d’emblé mit dans une position de coupable et considéré comme tel, était systématiquement jusqu’à l’affaire d’Outreau, mis en prison. La formule est placée en détention provisoire. Il est alors très difficile de pouvoir se défendre. L’avocat est fantomatique. Il n’y a que le papier et le stylo, mais encore faudrait-il que le Juge d’Instruction, l’avocat, lisent les lettres. Ils ne le font pas, ils n’ont pas le temps. Le juge d’instruction à l’avocat : « Il croit que je n’ai que ça à faire que de lire ses courriers ?! » L’unique but pour cet ensemble d’acteur de la justice, est de présenter un coupable crédible, afin de constituer un dossier sérieux pour la chambre d’accusation qui enverra l’affaire en cours d’assises pour être jugée. C’est ce qui est attendu par celui qui diligente, le magistrat, de celui qu’il mandate, le policier en Garde-à-vue ou l’expert psychiatre. Ca devient la fabrication d’un coupable à partir de rien, puisqu’accusations mensongères. Une fois la machine judiciaire démarrée, il est très difficile, voir impossible, sinon rare, de pouvoir s’en sortir. Après l’affaire Outreau, ça s’est nettement amélioré, même si cela reste une épreuve terrible pour la victime d’accusations mensongères et toujours avec cette épée de Damoclès qu’est le risque d’être condamné et emprisonné par des mensonges, des faits qui n’ont pas existés et que l’on a donc pas commis. Toute sa vie s’écroule et il se trouve dans une posture de toujours devoir se justifier, et de quelle horreurs… C’est aussi une bombe pour toute la famille qui le subie. C’est horrible, des personnes qui utilisent le sort terrible subi par de réel victime, afin de porter atteinte à des innocents. Souvent dans des affaires de séparation parentale, avec les enfants pour enjeu, qui se trouvent utilisés et manipulés ; parfois pour des jalousies ou rivalités au sein d’une fratrie... Les acteurs judiciaires utilisent des méthodes inimaginables pour arriver à leur fin: Pression terrible en garde à vue (Il faut le vivre pour l’imaginer-Cris, hurlement, mise à nu…), à 9 policiers se relayant durant 48 heures ; le procureur qui relance, exigeant des résultats (On comprendra dans quel sens) ; les enquêteurs qui n’hésitent pas à inventer des faits horribles afin d’influencer les personnes lors de l’enquête de voisinage (Comme de leur raconter que nous avions tué notre petit garçon), ou encore la substitut du procureur qui au procès, n’hésite pas à mentir sciemment pour détruire des preuves de votre innocence, que vous aviez pu avancer (Vous n’êtes pas autorisé à pouvoir contredire et les jurées la croient, parce que professionnel en tant que magistrate), ou encore le président du tribunal qui dirige le procès à charge pour arranger l’avocat de la partie civil qui avait perdu sa partie lors du procès précédent, qui pour cela avait été le voir pour lui reprocher d’avoir diriger ce précédent procès à décharge. C’était la façon de dire qu’il fallait pour ce procès le rattraper. Ainsi, les jurés sans pouvoir s’en rendre compte –ils font confiance aux professionnels de la justice- s’en trouvent totalement manipulés. Le sort du procès et donc des accusés innocents, est scellé à l’avance. C’est pour cela très simple, afin de pouvoir intervenir, l’accusé prévenu, doit lever la main et attendre d’être autorisé à parler par le président. Le président, fait en sorte de ne jamais le voir, ainsi il ne peut jamais intervenir pour exposer ses arguments ou interroger un témoin susceptible d’apporter des éléments essentiels. L’accusatrice est entourée d’une armée de personne d’association, qui par leur présence et leur attitude, alors qu’ils ne savent rien en dehors des mensonges des accusations, empêchent toute possibilité pour que celle-ci, (ou celui-ci) puisse revenir à la vérité. Lorsque l’accusé à enfin la possibilité de questionner son accusatrice, très très rapidement, le président vient à son secours en interrompant là l’échange qui se fait toujours au travers de son intermédiaire, en ordonnant « Ca suffit ! », d’un ton très autoritaire. Il fait fi des règles : Protection des témoins devant se présenter à la barre, non respectée ; Il prend l’initiative de faire passer en dernier lieu, une personne d’association qui n’était pas inscrite sur la liste des témoins, ce qui est totalement interdit, qui vient faire un discours sur les terribles malheurs et conséquences des enfants ayant subis de tels faits, tout en affirmant que l’enfant accusateur ne ment jamais ; l’épreuve pour lui de devoir exposer à nouveau les faits et de devoir se justifier face à l’accusé qualifié d’agresseur et de violeur, la crainte de n’être pas crue, faisant de la sorte que le juré ne puisse pas ne pas voter pour la culpabilité de l’accusé et sa condamnation. Dans le film, lorsque l’avocat répond à la femme du maire accusé « détrompez-vous », quant elle dit que ce n’est pas un théâtre, c’est totalement exact, c’est un théâtre. Sauf que l’enjeu est le sort de la vie de personnes. Expertise et investigations A l’inverse de l’histoire de ce film, notable, maire, médiatisée, pour la personne l’anda, tout est rejeté : demande d’expertise, demande d’investigations. Vous avez beau faire, avoir preuves, tout est rejet. Les preuves contradictoires, les preuves de votre innocence, lorsque vous avez la chance d’en avoir face aux mensonges, ne peuvent jamais être vérifiées, ne pouvant jamais être entendues et donc retenues. L’avocat dans le droit français est interdit de mener quelque investigation qui soit par lui-même. Il doit en faire la demande au Juge d’Instruction en lui adressant une liste écrite. De cette façon l’avocat est réduit à un rôle mineur. Dès l’instant que le Juge d’instruction rejette sa demande d’investigation, alors même qu’elle serait susceptible d’apporter des preuves concrètes, il n’a aucun pouvoir, hormis de faire appel sur cette décision de rejet du Juge. Vous entendez dire dans des émissions sur la justice, que le système est bien fait, qu’il existe tout un tas d’outils permettant au prévenu ou l’accusé de pouvoir se défendre. Sauf que tout cela ne sert à rien. La cour d’appel s’en réfère systématiquement au Juge d’instruction, leur collègue, et font rejet de l’appel. Et tout est ainsi. Notion de preuve et intime conviction On parle toujours de preuve, que l’on doit prouver soi même son innocence, alors que c’est à la justice de le faire. C’est faux, rien de cela. C’est dans le droit anglo-saxon que la notion de preuve est indispensable, non dans le droit français. Dans celui-ci, c’est l’intime conviction qui prévaut, que se soit pour incarcérer un accusé, dès la sortie de Garde-à-vue, il est alors nommé prévenu, ou au procès permettant de le condamner. A partir de là, ça ouvre la porte à tout ce qu’on veut. Au bout de la procédure, le procès. Quelque citoyen qui soit, pense que le système est bien fait, que la justice fait son travail de justice, qu’il y a des enquêtes sérieuses. De fait, il a la certitude que l’on ne mettrait pas, ne serai-ce qu’une seconde, en prison, un innocent ; que l’on ne mettrait pas en prison une personne à la légère sans de sérieuses vérifications, sans de réelles preuves qui viendraient certifier les accusations. C’est ainsi ce que pensent les jurés de la cour d’assise, lorsque leur ai présenté un prévenu ayant déjà effectué plusieurs années en détention préventive pour l’affaire qu’ils auront à juger et la sentence qu’ils devront donnés, toujours sous le conseil du président du tribunal lors du délibéré, auquel ils ont confiance. Ainsi pour eux, La personne sur le banc des accusés, est d’entré un coupable de faits que l’on ne tardera pas à leur évoquer. Par des accusations mensongères, un juge met (selon le type d’accusation) en prison une personne, sur le simple fait de son intime conviction, sans même avoir mandaté une expertise qui permettrait de discerner le vrai, le faux. Deux ans et demi après de prison, s’ouvre le procès, où les jurés, sans le moindre élément de preuve (bien évidemment lorsque les accusations sont des mensonges), décideront de la condamnation et de la peine, sur le simple fait de leur intime conviction. Ca se décide par vote, à la majorité et se joue à une voie près. A une voie près, l’accusé prévenu est condamné par l’intime conviction. Le magistrat président dirige le délibéré, et saura orienter si nécessaire. Les jurés s’en réfèrent à lui. Dans ce type d’affaire, à l’époque, dans ces conditions, si l’accusé est condamné à une voix près, est qu’il su être convaincant en présentant de sérieux arguments, malgré l’injuste condamnation. Entre les deux, le juge d’instruction, maître du jeu, doit vous voir trois fois durant l’instruction. Le mandat de dépôt pour une détention préventive en assise, est de un an renouvelable. Seulement à la fin de ces un an, il vous convoque une première fois. Il en reste deux. Le mandat de dépôt est donc renouvelé pour un an, mais par un juge suppléant, car il est en vacances. Le suppléant n’a pas lu une ligne du dossier, il ne le connait pas. L’avocat lui dit qu’il n’y a rien dans ce dossier et lui demande s’il elle l’a lu. Elle ne l’a pas lu, mais elle renouvelle tout de même le mandat de dépôt pour un an. Avis d’un expert médical Durant ce temps long, ces rares fois, face au juge, il ne se passe pas grand-chose, ou plutôt il ne se passe rien qui puisse faire éclore la vérité, tant le juge s’est forgé la conviction avant même de vous avoir vu, que vous étiez coupable, alors que vous ne l’êtes pas. L’échange est donc stérile. Certain d’avoir un coupable en face de lui, son unique but et sa volonté est de vous faire craquer. Pour cela, il ne vous laisse pas aligner deux mots pour répondre, et de le dire n’est en aucun cas une exagération, qu’il vous coupe aussi net par une autre question. La première fois, au début de ce face à face, je demande poliment, avec le s’il vous plait de rigueur, si je peux lui poser une question. J’ai pour réponse cinglante: « ici c’est moi qui pose les questions ! » La question que je souhaitais poser, était simplement de demander l’avis d’un expert, c'est-à-dire une expertise. La justice est dotée d’expert, afin d’éclairer le juge d’instruction. Encore faut-il qu’il veuille bien en mandater un. Je ne suis pas dans la partie médicale et encore moins expert, mais il me semblait évident, au vue de l’énormité des accusations qu’un expert saurait déceler la vérité quant à ces accusations dont j’étais victime, et donc les mensonges qu’elles sont. En effet, une enfant violée quotidiennement de l’âge de sept à douze ans, soit durant quatre années et demi, par un homme adulte très bien constitué, se pourrait-il qu’elle n’en ait pas eu des séquelles graves, qui auraient permis de le constater ? En même temps, elle serait battue sur tout le corps, donc toujours de façon quotidienne. Se pourrait-il que personne n’ai jamais relevé la moindre séquelle au cours de ces années? Médecin, lors de la visite annuelle de l’école, médecin de famille, lors de l’opération de l’appendicite, frère, père, grand-mère, en colonie ou en classe verte, au judo ? Une expertise médicale, n’était-elle pas nécessaire ? Le juge d’instruction ne l’envisagea pas et il rejeta la demande d’investigations qui sollicitait une expertise. La cour d’appel, confirma le rejet. Ou avais-je tort de penser qu’une expertise permettrait d’aboutir à la vérité ? Après le procès, j’eu l’opportunité de rencontrer un gynécologue-accoucheur, de surcroit agréé auprès des tribunaux (Dommage que je ne l’ai su avant le procès, car j’aurai pu demander à mon avocat de le faire citer). Il était intervenant pour l’aumônerie de la maison d’arrêt et participait à animer un atelier. Mon emploi de bibliothécaire avait facilité le contacte pour effectuer la démarche. Je lui transmis les documents relatifs aux accusations et le certificat médical de l’accusatrice. Il les préserva 15 jours pour les étudier et me répondre. 15 jours après, en entrant dans la pièce où le surveillant de l’étage me permis de le rencontrer, il me dit : « J’ai vu tout de suite que ça puait le mensonge ». Il m’expliqua alors que lorsqu’une enfant non pubert subie un viol par un homme adulte, ça provoque une hémorragie péritonite, le vagin n’étant pas suffisamment formé ; qu’elle doit alors être hospitalisée d’urgence (sans quoi elle décèderait), et que c’est comme cela qu’ils l’apprennent lorsqu’un tel cas survient. Alors durant autant de temps, de plus d’une telle fréquence… ajouta t-il. Il me remit un manuscrit des réponses aux questions que je lui avais laissé par écrit. La question que je souhaitais pouvoir poser, était donc bien fondée. J’en avais également fait la demande par courrier dès les débuts de mon incarcération, mais ni le juge, ni mon avocat ne les lisaient. Le système judiciaire français est ainsi fait, contrairement au système anglo-saxon, qu’un jugement d’assise est considéré définitif. A cette époque, il n’existait pas la possibilité d’appel en assise. Ca constituait une preuve supplémentaire à celles déjà existantes, de mon innocence et du mensonge des accusations. Dans ces affaires, jusqu’à l’affaire d’Outreau, le maître mot, était de protéger celle ou celui qu’ils nommaient d’emblée « la victime ». La parole de l’enfant (ou adolescent) était considérée pour preuve et suffisait donc. Tout ce qui était susceptible d’apporter contradiction, toute preuve contradictoire, n’était jamais retenu, écarté et donc jamais vérifié. Plus c’est gros, plus ça marche. Dans le film, les entretiens avec la juge se passent assez correctement et courtoisement. Dans ce cas, l’accusé est un notable, maire d’une ville d’importance et donc respectable. Ajouté à cela et pour cela, l’affaire est suivie médiatiquement et l’avocat est sollicité et interrogé par les médias, ce qui a son importance. Pour un accusé l’anda, il en va tout autrement. Les entretiens avec le juge sont très éprouvants, vous en ressortez exténué. Il s’adresse à vous, vous questionne, d’un ton odieux, comme si vous étiez un sous-être, persuadé que vous êtes une crapule qu’il doit faire craquer, alors que vous êtes innocent et victime d’accusations mensongères. Outreau, n’est pas arrivé par hasard Outreau, évidemment, n’est pas arrivé au hasard tout seul. Avant que cette affaire très médiatisée ne survienne, une multitude de personnes innocentes eurent à subir les mêmes affres de la justice. Ca répondait aux mêmes ressorts, au même mécanisme. Plus de soixante magistrats sont intervenus dans cette affaire d’Outreau, un nombre important de gens des services sociaux, de psychiatres, des services de police et d’associations. Malgré cela, aucun doute ne fut envisagé, ni émie. Il y avait même un pauvre homme parmi les accusés, dont son état de santé empêchait toute possibilité d’une quelconque activité sexuelle. Qu’à cela ne tienne, ainsi que les autres, il allait être jugé pour être condamné. Il fallu, coup de théâtre en plein procès, que l’accusatrice se rétracte, dise qu’elle avait menti et demande pardon envers ceux qu’elle avait accusés à tort. C’est exceptionnel, tant l’accusatrice est conditionnée depuis plusieurs années, enfermée dans ses mensonges desquels elle est prisonnière, et d’autant plus au procès avec la pression, les regards... L’affaire très suivie par les médias présents au procès, ce revirement inattendu ne pu rester inaperçu et marqua un coup d’éclat tel une bombe. On était arrivé au summum. Il s’agissait d’un vaste réseau, avec cette fois des femmes, des notables, des gens de toutes conditions et même un prêtre. Tous, les yeux rivés sur le procès du siècle, s’attendaient à des condamnations au minimum exemplaires. Mais avant Outreau, combien d’innocents se sont-ils retrouvés dans cette situation, n’ayant pas eu cette chance ultime, de voir enfin après tant de temps, leur accusatrice se rétracter. Combien en fallut-il d’affaires dont les accusations étaient mensongères, où soumises au même rouage du système judicaire les accusés pourtant innocents furent condamnés, avant d’arriver à cette vaste affaire médiatisée comme jamais ? Cela a perduré tout au long des années 90 jusqu’au procès d’Outreau. Une multitude de personnes furent concernées. La convention européenne Signataire de la convention européenne des droits de l’homme, l’état français se doit depuis de déclarer victime de la justice un prévenu ayant fait de la prison préventive, alors qu’il bénéficie d’un acquittement. Il doit à ce titre l’indemniser. Se faisant, c’est donc une reconnaissance d’une responsabilité de la justice à une erreur majeure. Dans l’état français, la détention provisoire qui se trouve être un moyen tout à fait ordinaire mise au service du juge instructeur, avec l’Europe devient illicite et condamnable dès lors que le détenu n’est pas condamné. C’est qu’il est acquitté, donc une reconnaissance de son innocence, ou qu’il fait l’objet d’une relaxe, c'est-à-dire est estimé qu’il n’existe pas de charges assez sérieuses permettant de le condamner. En fait, si la chambre d’accusation sent bien que ça pourrait faire un flop lors d’un procès ; ou le juge d’Instruction s’il n’a pas réussi à constituer un dossier suffisamment démonstratif de culpabilité lors de l’instruction avant de le transmettre à la chambre d’accusation, ils optent pour une relaxe. Chacun quelque peu informé en prison, sait pour cette raison, qu’une personne ayant fait de la détention préventive reconnue tacitement abusive, sera en général condamné à une peine qui permettra de couvrir le temps déjà effectué, en y intégrant les remises de peine. C’est un secret de polichinelle. Ceci faisant, avec le jeu des remises de peine attribuées automatiquement, le détenu nouvellement condamné pourra être libéré quelque temps après, en ayant effectué la peine. Ainsi, la justice française et ses antagonistes ne seront pas mis à défaut et n’auront pas au travers des lois européennes à rendre des comptes envers le détenu qui a déjà effectué de la détention provisoire injustement. Ce temps de détention est alors légalement justifié. Ceci amène à comprendre comment et pourquoi un magistrat président d’une cession d’assise, en vient à diriger un procès à charge contre les accusés pour les faire condamner par le jury, après que l’avocat de la partie civil soit venu le voir en lui reprochant d’avoir dirigé le précédent à décharge, où l’accusé également victime d’accusations mensongères fut acquitté. A charge, c’est un terme juridique, qui dévalue largement le sens de l’action menée. Concrètement, est qu’il utilise tous les stratagèmes que son pouvoir lui permet, même irrégulier (Je dirai même, surtout irrégulier. Et ce n’est en aucun une exagération de le dire), contre l’accusé, avec le but de le faire passer pour coupable, afin de le faire condamner. Je comprends que ça peut paraître irréel, pour les personnes qui ne sont pas dans le chaudron de ce système, ou qui ne furent jamais inquiétés injustement par lui, mais c’est bien l’exacte vérité. Dans ce type d’affaire l’avocat de la partie civile travaille pour des associations dîtes de protection de l’enfance qui le rémunèrent, dont la finalité est de faire condamner l’accusé. L’enjeu n’est plus la justice, mais de gagner la partie. Comme le répond très bien l’avocat dans le film, c’est un théâtre. Pour ces deux procès qui se succédaient, l’avocat de la partie civile, était le même, travaillant pour la même association. Ces associations, d’autant plus la principale d’entres elles dont il est question, sont très puissantes aussi bien auprès du ministère qui les finances, qu’à travers les médias où elles ont porte ouverte. Sur une cession de cour d’assise, il y a cinq procès qui se succèdent, dirigés par un même président. Deux procès de suite dans une même cession, dirigés par le même président, où les accusés seraient acquittés, d’autant plus suivis par la presse, ça ferait tâche auprès de la hiérarchie, surtout lorsqu’il s’agit de ce type d’accusations. Se devant de déclarer la personne victime de la justice et l’état français devant l’indemnisée pour la prison effectuée injustement, ca viendrait mettre en cause le fonctionnement du système judiciaire, sa crédibilité, son sérieux, celui des magistrats en particulier. La justice dans son ensemble et le président lui-même, en ayant ainsi mécontenté l’association qui représente celle ou celui qu’ils nomment « la victime », avec plusieurs de ses membres présents, risqueraient fort d’être taxés de laxisme sur la question de la pédophilie, par des formules verbales bien rôdées, dans une époque où la médiation sur le sujet battait son plein, sans jamais évoquer que certaines de ces accusations étaient mensongères. Le désastre de l’injustice Nombre de personnes innocentes, ainsi accusées, par simplement des mensonges, ont préférées en finir avec leur vie, tant c’est insupportable à subir. Ils sont morts par des mensonges ; des mensonges les ont tués, avec quelle souffrance morale avant de partir… Beaucoup d’autres, sortis de prison, pour ne pas dire tout les autres en ce cas, ne s’en remettent jamais, moralement comme physiquement. C’est la vie toute entière qui s’écroule subitement et ils en portent le traumatisme jusqu’au jour de leur mort. La famille est dévastée et bien souvent explose. Les enfants ne sont pas épargnés et c’est même le pire. C’est un désastre total, avec des conséquences infinies. Dans le cas qui me concerne, la justice par son injustice, a placée l’enfant accusateur, en prétendant le protéger, dans le pire des pêchés, en ayant fait condamner sa propre mère par ce qui n’était que des mensonges, pour 200 000 Francs. Pour comparaison Pour ma part, j’avais effectué nombre de démarches durant deux années, auprès des institutions censément compétentes pour protéger mon enfant lorsqu’il fut en danger : Trois plaintes au commissariat, une multitude de relance des services sociaux de l’aide à l’enfance, nombre de courrier au juge pour enfant, adhésion à une association de défense des droits des pères…, pour m’en retrouver en conséquence de ça, accusé par ces mensonges quand j’avais fini par récupérer mon fils par moi-même. Jamais je ne fus entendu, alors que mon fils dès bébé, fut mis à plusieurs reprises en danger très sérieusement. Je ne m’étais alors pas épargné pour le protéger et j’avais multiplié les démarches, et c’est en conséquence de mes propres démarches auprès des institutions censément compétentes, que je m’en retrouvais ainsi accusé par ce type de mensonge. Et là, par de simples mensonges énormes, c’est toute la machine judiciaire qui se met aussitôt en branle, que plus rien n’arrête. Quand la mère en proie à des crises de violence extrêmes et soudaines à mon encontre (schizophrénie), menaçait de jeter dans le vide notre fils âgé de deux mois du troisième étage, le tenant par dessus la rambarde –heureusement, les pompiers que j’avais appelés comme la police, arrivèrent sur place-, il ne se passa rien, malgré la plainte que j’avais déposé au commissariat. L’inspecteur de police, impressionné par l’état de mon visage défiguré, m’avais envoyé à un ami médecin, établir un certificat médical, qui lui-même sous le choc à la vue des blessures infligées, releva outre le visage lacéré des griffures sur toute sa surface, comme cela arrivait en ce cas, diverses contusions et des traumatismes crâniens. Il n’y eu aucune suite. Le procureur ne daigna pas donner la moindre réponse. Quand, le demi-frère aîné qui allait avoir quinze ans, tire sur mon fils âgé de dix-huit mois avec son pistolet à plomb à air comprimé, à plusieurs reprises, après avoir frappé de coups de poing leur mère et molesté sa sœur, malgré la plainte que j’ai déposée au commissariat, après avoir appris les faits, rien de rien toujours. Pas la moindre suite. Je leur demandais d’aller directement à leur domicile vérifier les coups et blessures, ainsi qu’entendre les victimes, dont la sœur qui m’avait relatée précisément les faits. Ils n’ont pas daigné se déplacer pour constater, ni convoquer les victimes et témoins pour les entendre, ni même le coupable. Ces fois, il n’y eu pas le procureur qui téléphona aux inspecteurs de police pour leur dire qu’il voulait des résultats. Rien. Pas même une réponse rien. Pourtant, il était susceptible de se passer un drame à tout moment. Mère avec le petit, pour le protéger et fille, terrorisée à l’idée du retour de son frère, fuyaient le domicile aussitôt qu’il rentrait de son école où il était en pension. Chaque fois la mère me téléphonait et il me fallait alors parer à la situation le week-end, en les emmenant à l’hôtel. Je relançais chacune des fois l’éducateur, monsieur Guyon des services sociaux de l’aide à l’enfance de Sannois, auquel j’avais également demandé de se rendre sur place constater et entendre les témoignages de la fille et de la mère. Mais en vain, le demi-frère ainé revenant toujours la fois suivante, mercredi et week-end, La situation perdura deux mois et demi, jusqu’à ce que je fasse partir mon fils dans les Pyrénées chez une tante. Rien, pourtant, ils ne pouvaient y avoir aucun doute sur la véracité des faits, la mère avec un cocard à l’œil et mon fils surtout, avec trois traces très distinctes des plombs sur l’omoplate droit et l’épaule droite. Les faits étaient pourtant très graves, mais encore plus les risques encourus, temps que rien n’était fait pour l’empêcher. Le premier rôle de la justice, normalement, est de prévenir du danger, encore plus lorsqu’il s’agit d’un si petit, déjà mis aussi gravement et aussi directement en danger. A tout instant, un drame était susceptible d’arriver. Il fallu que je fasse partir mon fils, avec l’aval de sa mère, pour qu’il soit hors de danger. Quatre ans plus tard, le demi-frère ainé sera le principal acteur de la fusillade d’Epinay sur seine, qui fit une jeune femme tuée et un jeune garçon de cinq ans grièvement bléssé, touché par une balle à la moelle épinière, et provoqua la démission du ministre Alain Madelin. Lorsque des faits graves ne font aucun doute, le système judiciaire ne bouge pas le petit doigt, absolument rien. Par contre des accusations mensongères, d’une telle énormité, qu’un enfant de huit ans s’en rendrait compte, par le fait de la nature des accusations et de la personne qui les porte, cette fois ils s’y mettent à fond, non pas pour vérifier, rechercher la vérité, mais construire un dossier à charge uniquement, voulant absolument que ça ai existé et peu importe les incohérences et les contradictions. A sa sortie de prison, la mère, également mensongèrement accusée et injustement condamnée à 16 ans –Oui, sans la moindre preuve (normal, puisque mensonges), ni aucun élément corroborant, juste les accusations- fut, à la fin de l’année de sa libération violée, réellement elle, avec actes de barbarie. Et réellement ça se voit. Ayant provoqué une hémorragie péritonite, inconsciente, elle fût hospitalisée à l’hôpital De Lafontaine, puis à l’hôpital Jean Verdier à l’unité Médico Judiciaire. Elle avait également des saignements, dus à des lésions de l’anus et du rectum, ainsi que des saignements au nez et de nombreuses ecchymoses sur tout le corps, des pieds à la tête, des violences et coups que les trois tortionnaires violeurs lui firent subir. Elle dût être recousue. Ils lui tenaient la tête en arrière en lui tirant les cheveux pour l’obliger à avaler du whisky, puis ils prirent la bouteille qu’ils lui enfoncèrent dans le vagin et dans l’anus, avant de la violer. Elle fût trouvée inconsciente dans la nuit, par un agent de sécurité qui l’emmena en urgence à l’hôpital. Elle se vidait de son sang. Elle était encore inconsciente lorsque je vins la voir al première fois. Bien sur, une plainte pour viol en réunion, actes de barbarie et vol (bijoux, argent, potable et papiers). Après ça, rien, il ne s’est rien passé sur le plan judiciaire, malgré de multiple relance auprès du commissariat de Saint-Denis. La dernière réponse fut : «Ne vous inquiétez pas ». C’est en réalité là qu’il faut au contraire vous inquiéter, lorsque l’on vous fait cette réponse. Lorsqu’un témoin m’appelle suite à un placardage d’ampleur que j’avais fait, avec description des coupables, qui aurait pu avec forte probabilité pu permettre de les confondre, strictement rien n’a suivi, ils n’en n’ont rien fait. J’avais transmis l’information auprès de l’équipe du commissariat censée être chargée de l’enquête, en leur transmettant naturellement le numéro de portable du témoin qui attendait leur appel. Ils ne l’appelèrent jamais. Surpris, je téléphone au commissariat, et je me vois répondre que c’est au témoin de les appeler. Les vêtements étaient maculés de sang auquel était mêlé du sperme. Ses ongles étaient pleins des résidus de peau et de sang mêlés du pire des deux auteurs dont elle avait griffé le visage de toute son énergie en tentant de se défendre. Aucune recherche d’ADN ou d’empreinte ne fût menée. Le principal coupable avait ensuite téléphoné à sa victime au domicile, suite à l’article de presse dans le journal Le parisien que j’avais contacté et au placardage que j’avais effectué, qui témoignaient du dépôt de plainte. Il lui avait dérobé bijoux, d’argent, portable, papiers et sa petite culotte. Comme il n’arrivait pas à lui enlever une dernière bague, il menaçait avec un couteau de lui couper le doigt pour la lui prendre. Avant de la balancer de la voiture où s’étaient déroulés les faits, la laissant presque pour morte, il lui avait ordonné de ne pas déposer plainte et de ne pas aller voir les flics, en la menaçant de mort si elle le faisait. Là également, les enquêteurs normalement chargés de l’enquête, pourtant informés de cet appel, n’en firent rien. Aucune recherche pour en retrouver la provenance. Ils ne firent pas non plus d’appel à témoin, alors qu’un individu de sa description, du style particulier vestimentaire et de physique, avec de surcroit le visage portant les larges stigmates des griffures sur toute sa surface, ça se remarque et ne passe pas inaperçu. Le seul appel à témoin, fut le placardage que je fis sur les villes de Saint-Denis et de Stains. Le résultat qui en abouti, avec l’appel du témoin qui avait appelé, ils n’en firent absolument rien, ne prenant même pas la peine de lui téléphoner. Elle avait passé une partie de la soirée avant de rentrer, avec un jeune homme sympathique dans un bar, et un jeune homme y ressemblant, s’était rendu à l’hôpital De Lafontaine pour signaler qu’elle était en danger. Elle était momentanément hospitalisée et devait en ressortir ces jours venant. C’est la raison qui explique que le jeune homme vint alerter à l’accueil de l’hôpital. Une enquête menée, aurait pu permettre de retrouver ce jeune homme, probablement auprès du bar où ils se trouvaient avant qu’elle n’en reparte. Il était susceptible d’apporter des éléments importants qui auraient pu permettre de mettre sur la piste des agresseurs violeurs et de les retrouver. S’il avait pu constater qu’elle était en grave danger au point de se rendre à l’hôpital pour alerter, c’est qu’il a vu, entendu quelque chose de très concret qui lui laissait envisager le pire. Probablement a-t-il vu les individus, surement vu leur voiture, peut-être même relever la plaque d’immatriculation..? Peut-être les connaissait-il pour savoir à ce point le danger qu’elle encourait. Peut-être les coupables étaient clients du bar où ils se trouvaient ? C’est lorsqu’ils rentraient, le jeune homme la raccompagnant à pieds à l’hôpital où elle devait revenir, que la voiture des coupables arrêtée, ceux lui proposèrent de la ramener en indiquant qu’ils passaient devant. Là également aucune recherche ne fut faite pour retrouver le jeune homme, ni le bar. Peut-être le serveur du bar ce soir là, aurait-il pu fournir des informations essentielles, si toutefois les coupables étaient clients et en sortaient? En ce cas, il était d’une grande facilité de les identifier et de les retrouver. Mais rien de cela ne fut effectué, aucune, pas la moindre recherche, malgré les indices, les signalements, le témoin... Rien, rien de rien. Quand je me rendis au commissariat après avoir été averti et après m’être rendu à l’hôpital, l’inspecteur principal était totalement dépité, non par cette affaire, mais par un état général dût à ce qu’ils pouvaient vivre et rencontrer. Avec cet air complètement dépité, il me dit : « Si vous saviez », ajoutant qu’il partait en vacances une semaine pour me témoigner de sa lassitude et ce besoin impérieux de partir loin de cet environnement. Un pareil individu, au moins pour le principal coupable, au vue de la façon de procéder, on peut penser avec forte probabilité et peu de risque de se tromper, qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Mener une telle affaire avec une pareille désinvolture de la part de la justice, et le mot est faible, c’est laisser un prédateur d’une telle dangerosité dans la nature, susceptible de récidiver à tout instant. On peut légitimement se demander combien d’autres victimes à t-il fait, avant et encore après. Cette notion, n’ai pas venue effleurer l’esprit des professionnels de la justice. Dans ce cas de faits très graves avérés, il n’y a pas le procureur qui téléphone au commissariat pour dire qu’il veut des résultats. Les violeurs, réels, peuvent dormir tranquilles. On comprend que des violeurs tueurs en série puissent perdurer leur parcours criminel autant d’années durant, semant leur route de leurs nombreuses victimes à l’exemple d’un Fourniret avant d’être inquiétés par la justice. Un honnête homme (ou femme), innocent, que l’on accuse par d’odieux mensonges, à toutes les raisons de s’inquiéter. Il est plus à risque et à craindre, pour un innocent mensongèrement accusé un bien vilain jour, que pour un violeur et tortionnaire, lui réellement coupable. Le point commun, si vous n’êtes pas une personnalité : Rien n’est fait, malgré les possibilités et les moyens, pour rechercher la vérité. Lorsqu’il s’agit du fils du président de la république qui se fait voler son scooter, trois jours après, le scooteur et les voleurs sont retrouvés. Ce fut le cas pour le fils du président Sarkozy, puis plus tard pour celui du fils du président Hollande. « La justice » en France, n’est qu’une justice du paraître
Contrairement à la mini-série précédente "Laetitia" superbement interprétée, j'ai trouvé ce mensonge très mou à l'image de Daniel Auteuil sans personnalité dans ce rôle qu'il traverse comme un zombie du début à la fin. Bref, je me suis ennuyé ferme à cause d'une réalisation médiocre de cette affaire invraisemblable mais malheureusement réelle, dont la Justice ne sort pas grandie, qui aurait dû être émouvante !
Excellente série, excellents acteurs, histoire vraie et terrible pour toute la famille Lacono. Quel gâchis seigneur. Comment un enfant de 9 ans peut-il imaginer tout ça ? Comment peut on détester son père ? Me Lacomo a pardonné, quel grand coeur. Que sont devenus les vrais enquêteurs surtout la jeune femme qui agressait verbalement Mr Lacono ? Et la psychiatre ? J espère qu elle est retournée reprendre des cours de psychologie infantile.
bjr je trouve que le petits fils aurait du etre condamne il a fait perdre plus de 10ans de sa vie a ses grands parents et que le grand pere n aurait pas du lui pardonner
Les deux premiers épisodes sont excellent. Mais dans les deux derniers,malheureusement on est piégé dans "plus belle la vie"...Daniel Auteuil est très bon mais on dérive dans le mélo de série B...Dommage,l'histoire est terrifiante et reste incroyable...
pauvre Daniel Auteuil qui s'est fait piégé dans ce film plus que médiocre.
très émouvant, car en dehors de la réalité d'une violence extrême, j'ai trouvé les acteurs d'une grande justesse.Un grand Daniel Auteuil
Génial
Le cas de Lucien GOZLAN - 06/10/2020, m'interpelle, je me permets de lui exprimer ma solidarité après tout ce qui lui est arrivé. Cordialement.
Lucien GOZLAN
6 oct. 2020 à 05:19
je connaissais l histoire. Je vis le meme calvaire dans un conflit de famille qui a bascule dans un conflit d interet. Moi aussi j ai failli etre emprisonne a la suite d accusations mensongeres sur ma personne. Les deux juges des tutelles ont fait TOUT FAUX . Ils ont cherche pendant quatre annees ce qui n a jamais existe. Des accusateurs menteurs de ma famille ont deborde d imaginations pour que je sois un presume coupable devant le parquet de Marseille. On a toujours refuse d ecouter MA VERITE. Ils n ont meme pas accouche d une souris. Ils se sont laisses prendre par un hamecon lance par une gosse de dix huit ans qui faisait des etudes de droit a la fac de Luminy a Marseille pour m accuser d abus de faiblesse avec circonstances aggravantes sur un parent aveugle et deficient dans des incertaines lucidites. ''Calomniez, calomniez,...il en restera toujours quelque chose.???'' [ Leon blum ] Non, il n est pas intedit d etre un honnete homme. Lucien GOZLAN
Très bonne série, l’interprétation de Daniel Auteuil est très juste, très émouvante et le scénario bien écrit, une mention particulière,aux deux comédiennes qui jouent la femme et la fille du maire ! On a hâte de regarder la suite de cette série !